20.7.06

da peça de Racine

PHÈDRE
Mon mal vient de plus loin. A peine au fils d'Egée
Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait s'être affermi,
Athènes me montra mon superbe ennemi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables.
Par des voeux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner ;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée,
D'un incurable amour remèdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brûlait l'encens :
Quand ma bouche implorait le nom de la Déesse,
J'adorais Hippolyte ; et le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J'offrais tout à ce Dieu que je n'osais nommer.
Je l'évitais partout. O comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j'osai me révolter :
J'excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre,
J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre ;
Je pressai son exil, et mes cris éternels
L'arrachèrent du sein et des bras paternels.
Je respirais OEnone, et depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l'innocence.
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaine précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné :
Ma blessure trop vive a aussitôt saigné,
Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C'est Vénus tout entière à sa proie attachée.
J'ai conçu pour mon crime une juste terreur ;
J'ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur.
Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire;
Et dérober au jour une flamme si noire :
Je n'ai pu soutenir tes larmes, tes combats ;
Je t'ai tout avoué ; je ne m'en repens pas,
Pourvu que de ma mort respectant les approches,
Tu ne m'affliges plus par d'injustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prêt à s'exhaler.

5 Comentários:

Anonymous Anônimo disse...

Ah, francês... Não rola uma tradução?

20/7/06 09:49  
Blogger Artur disse...

O Charlie voltou!!!

20/7/06 11:10  
Blogger Artur disse...

Mais antigo é meu mal. D’Egeu ao filho
Apenas laços d’Himeneu me uniram,
Julguei minha ventura permanente.
Mostrou-me Atenas meu soberbo imigo.
Vi-o, corei, e desmaiei ao vê-lo.
Minha alma perturbada se confunde.
Os meus olhos não vêem, falar não posso;
Traspassar-se, e arder sinto meu peito.
Conheci Vênus, conheci seus fogos,
Tormentos para um sangue que persegue.
Assíduos votos cri mos desviassem;
Um templo edifiquei, com custo ornei-o.
De vítimas cercada eu mesma sempre,
A perdida razão nelas buscava.
Dum cego amor remédios impotentes!
Em vão queimava o incenso sobre as aras.
Quando da deusa implorava o nome,
Hipólito adorava; e vendo-o sempre,
Té junto às aras que por mim fumavam,
Sacrificava a um deus, sem nomeá-lo.
Eu o fugia. Oh cúm’lo de miséria!
Nas feições de seu pai via-o sempre.
Enfim contra mim mesmo ousei armar-me;
Meu ânimo incitei a persegui-lo.
Por não ver inimigo idolatrado,
Afetei ódios de madrasta injusta.
Seu desterro apressei; do seio e braços
Paternais o tiraram meus clamores.
Já respirava. Mais serenos dias,
Depois que se ausentou, para mim corriam.
Submissa ao esposo, minha dor vencendo,
Do fatal Hímen cultivava os frutos.
Mas oh vãs precauções! cruel destino!
Pelo mesmo ’Teseu aqui trazida,
Torno a ver o inimigo que afastara.
A ferida mal fechada sangrou logo.
Já não é fogo oculto em minhas veias;
É toda Vênus aferrada à presa.
Concebi por meu crime um terror justo.
Horrorizou-me meu amor, e a vida.
Quis, morrendo, salvar a minha glória,
Para sempre esconder tão negra chama.
Teu pranto, teus combates me venceram;
Tudo te confessei, não me arrependo;
Se respeitando a morte que se avança,
Não me afligires mais com reprimendas;
Se os socorros baldados teus cessarem
De animar uma luz pronta a apagar-se.

20/7/06 11:12  
Blogger Charles Bosworth disse...

Puxa, obrigado!
Gostei, achei bonito (de um modo desesperado).

P.S. - Uau, boa habilidade traducionista!

21/7/06 14:58  
Blogger Artur disse...

não fui eu que traduzi =p

22/7/06 03:13  

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